16 juin 2022
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Le Journal de Nicolas Houle
Écrit par : Nicolas Houle
Au milieu des années 80, la formation The Police, alors au faîte de sa gloire, se séparait, laissant derrière elle cinq albums devenus autant de classiques. Au moment où l’on croyait ne plus pouvoir entendre les Roxanne, Message In A Bottle et autres Don’t Stand So Close to Me sur scène, voilà que le membre fondateur et batteur Stewart Copeland prévoit une halte au Palais Montcalm le 15 mars 2023 pour une soirée des plus prometteuses, entouré de sa formation tout étoile et de l’Orchestre symphonique de Québec.
Depuis la fin de The Police, Copeland n’a jamais rangé ses baguettes. Il s’est intéressé à la musique orchestrale et a signé plusieurs bandes sonores, pour le cinéma ou la télévision. Il a joint les rangs du super groupe Oysterhead, a manié les baguettes pour The Doors of the 21st Century et a bien sûr participé à la brève réunion des Police, en 2007 et 2008.
Le musicien américain, toujours avide de collaborations avec ses pairs de l’univers pop ou rock, a aussi composé de la musique pour des jeux vidéo, de même que des opéras. Cette année, il a même mis la main sur un prix Grammy grâce son projet new age : Divine Tides, qu’il a élaboré avec Ricky Kej. Mais la musique des Police n’a jamais cessé de l’habiter et Police Deranged a pris forme à travers ses nombreuses autres aventures musicales.
C’est lorsque Copeland a voulu mettre en musique des enregistrements vidéo d’archives des Police que le batteur a eu l’idée de son nouveau projet orchestral. Sa démarche l’a mené à revoir ou à « dérégler », comme l’indique le titre du spectacle, la musique de son ancien groupe : « J’ai dû découper la musique afin qu’elle soit au service des scènes du film et une fois que j’ai rangé le scalpel, une nouvelle inspiration provenant de la musique de The Police m’a habité. Fouiller dans les pistes des enregistrements originaux, de même que dans celles des captations en spectacle a permis de trouver des lignes de guitares oubliées, des lignes de basse et des improvisations vocales qui étaient beaucoup trop cool pour être laissées dans l’ombre. »
« Par ailleurs, mes deux décennies à titre de compositeur de musiques de film m’ont forcé à me familiariser avec l’orchestration et l’idée s’est imposé de faire la rencontre de ces deux univers. »
Police Deranged avec l’Orchestre symphonique de Québec devient donc une façon de renouer avec le répertoire d’une formation mythique, mais aussi de découvrir ces chansons sous un angle nouveau. En plus des 48 musiciens de l’OSQ, sous la direction du chef de réputation internationale Edwin Outwater, Copeland pourra compter sur les talents du guitariste Rusty Anderson, bien connu pour son travail avec Paul McCartney, du bassiste Armand Sabal-Lecco (Ringo Starr, Jeff Beck) et de trois talentueuses chanteuses, à savoir Amy Keys (Leonard Cohen, Phil Collins), Carmel Helen (Miley Cyrus, Johnny Hallyday) et Ashley Támar.
Si on ajoute à cela que ce concert se tiendra sur les planches de la salle Raoul-Jobin, reconnue pour son acoustique exceptionnelle, nul doute que Police Deranged s’annonce comme un événement qui marquera les esprits. D’ailleurs, Copeland croit tellement à ce projet qu’il prépare une imposante tournée et prévoit même un album qui paraîtra l’an prochain.
Laissons le dernier mot au principal intéressé :« Les chansons de Sting, les inventions d’Andy [Summers] et ma liberté totale, tout ça sera réuni pour une soirée haute en couleur en compagnie de l’Orchestre symphonique de Québec! »