Holly Cole, l'équilibriste

Holly Cole ne prévoit pas faire de longues répétitions en prévision du concert qu’elle donnera, le 18 octobre, au Palais Montcalm. N’allez pas croire que la jazzwoman arrive sous préparée pour autant! Celle qui est, tout comme ses musiciens, une artiste de premier ordre, aime être sur le qui-vive, car ses interprétations n’en sont que meilleures…

« Ça permet d’amener de la fraîcheur aux chansons. J’aime que l’on se retrouve un peu en déséquilibre », a-t-elle indiqué, lors d’un entretien en visioconférence, devant l’océan Atlantique, sur la terrasse de sa résidence estivale en Nouvelle-Écosse.

Holly Cole lancera, en janvier 2025, un tout nouvel album intitulé Dark Moon. Elle dévoilera en primeur plusieurs nouvelles chansons lors de son arrêt à la salle Raoul-Jobin. Qui plus est, la journée de son seul et unique concert au Québec, en 2024, marquera la parution de l’extrait et du vidéoclip No Moon At All.

« Nous allons aussi faire de vieilles chansons, les favorites et aussi certaines que l’on fait uniquement en spectacle », a-t-elle mentionné.

Sur les planches, la chanteuse canadienne sera accompagnée par le pianiste Aaron Davis, le multi-instrumentiste John Johnson et le bassiste George Koller. Un groupe de musiciens qui ont participé à l’enregistrement de Dark Moon, et qui sont des complices de longue date.

Ce nouvel album sera constitué principalement de reprises. Holly Cole précise que les nouvelles chansons sont en construction depuis longtemps. Le choix de ces titres est toujours quelque chose de difficile.

« J’ai sélectionné des chansons qui me parlent émotionnellement et où l’on retrouve aussi la présence d’un sous-texte. Je voulais que ça soit un album un peu introspectif », a fait savoir la chanteuse jazz de 60 ans, née à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Elle indique qu’une chanson peut avoir une signification pour une personne et qu’elle soit interprétée d’une tout autre façon par une autre.

« J’aime que les gens utilisent leur imagination lorsqu’ils écoutent ma musique », a-t-elle ajouté.

Unité sonore

Holly Cole avait comme objectif, pour Dark Moon, qu’il donne l’impression d’être fait par un groupe.

« J’ai choisi avec soin les musiciens qui ont participé à l’enregistrement. Ce sont des musiciens avec qui j’ai joué au fil des ans. Il y a Kevin Bright, Aaron Davis, John Johnson, George Koller, Davide Di Renzo et plusieurs solistes. J’avais envie aussi que l’on retrouve de l’unité sur tous les titres et qu’il soit moins basé sur des individus. J’aime ce qu’ils ont apporté à la musique. Ça sonne comme si nous étions un groupe et je suis très heureuse du résultat », a-t-elle expliqué.

Holly Cole avoue ne pas ressentir de stress à quelques mois du lancement de Dark Moon.

« Le stress, on le retrouve lors de l’enregistrement. On désire à ce moment que ça sonne bien et que les musiciens sonnent bien. Je suis très fière du produit fini et je ne ressens pas de stress en ce moment », a-t-elle indiqué.

Les nouvelles chansons qu’elle dévoilera, à la salle Raoul-Jobin, seront un peu différentes de celles que le public découvrira, plus tard, lors du lancement de Dark Moon.

« Nous allons offrir des versions un peu plus épurées. Elles ne sonneront pas comme celles que l’on joue depuis longtemps. On ne retrouvera pas toutes les sonorités qui sont présentes sur l’album. J’aime ça, parce que c’est un défi qui nous amène à être créatifs », a-t-elle fait remarquer.

L’Espagne

À la suite du concert de Québec, Holly Cole fermera sa résidence d’été de la Nouvelle-Écosse, ce qui la rend un peu triste. Elle s’envolera vers l’Europe pour une série de spectacles durant la période des fêtes. Il y aura aussi des concerts au Canada et au Japon.

Elle a constaté, récemment, qu’elle vendait beaucoup d’albums en Espagne. Ce qu’elle ne savait pas.

« Lorsque nous allons en Europe, on donne principalement des concerts en Allemagne. J’espère que nous allons pouvoir aller donner des spectacles dans ce pays », a-t-elle souhaité.

Holly Cole adore ses visites à Québec et au Palais Montcalm. Elle se souvient très bien de sa première visite dans la Vieille Capitale.

« Je ne me souviens pas de l’endroit. C’était en plein hiver et dans un petit club. Il faisait tellement chaud que les fenêtres avaient été ouvertes! Les gens avaient le droit de fumer à l’intérieur à l’époque… C’était rempli et ce fut un concert absolument incroyable. J’interagissais avec les gens avec mon français approximatif. Ce fut un de nos meilleurs concerts. On donne toujours de bons concerts à Québec », a-t-elle fait savoir.

En amont de son dernier passage au Palais Montcalm, il y a trois ans, Holly Cole avait évoqué la possibilité de commercialiser une barre de chocolat sans sucre, qu’elle aurait appelée Choco-Holly.

« C’était durant la pandémie. Je ne pouvais pas donner de spectacles et je me suis lancé dans la fabrication de chocolat sans sucre. J’ai abandonné l’idée, mais je continue à en faire, juste pour moi, en Nouvelle-Écosse », a-t-elle confié.