14 avril 2023
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Le Journal de Nicolas Houle
Écrit par : Julie Rhéaume
Charlie Winston revient au Palais Montcalm le jeudi 27 avril, après une trop longue absence. Celui que plusieurs ont découvert avec son album Hobo présentera en solo son nouvel enregistrement, As I Am, une œuvre qu’il qualifie « d’album d’acceptation et de lâcher-prise ».
Plusieurs s’en souviennent : Winston a connu un immense succès avec son premier album et, plus particulièrement, avec la pièce Like a Hobo, qui a conquis la France. Sa parution suivante, Running Still, a également été remarquée, mais il s’est fait plus discret de ce côté-ci de l’Atlantique par la suite, notamment en raison de problèmes de santé.
Charlie Winston a beau avoir grandi dans le Suffolk, en Angleterre, où ses parents tenaient une auberge, il vit dans l’Hexagone depuis 2017 avec sa conjointe française. Nul n’est prophète en son pays, comme dit le proverbe : notre homme est plus connu en Europe francophone que dans son Royaume-Uni natal…
Comment explique-t-il cette relation particulière avec le public francophone? « Je ne sais pas comment c’est arrivé, mais c’est évident qu’il y a quelque chose de spécial. Je ne sais pas pourquoi, parce que je chante en anglais. J’écris en anglais […]. Il y a quelque chose de spécial et j’en suis très reconnaissant », répond le Britannique, dans un français qu’il maîtrise plutôt bien.
En solo
« J’ai très hâte de revenir au Canada et au Québec tout spécialement, ajoute-t-il. Ça fait longtemps [depuis ma dernière visite]. J’ai décidé de faire ça [mes concerts] en solo, car ça donne la chance d’être très intime avec le public ».
Alors, comment interpréter ses morceaux les plus richement arrangés et orchestrés seul sur scène? « Quand j’écris les chansons, [je compose] sur un instrument avec l’intention de jouer tout seul. C’est vrai qu’il y a des chansons où c’est un petit peu plus difficile. Ça change de couleur, en fait! Mais à la base, je peux jouer toutes mes chansons. Aussi, j’utilise une stompbox [une pédale qui sert à l’accompagnement rythmique] et un tambourin. Ça donne un petit peu de rythme », précise-t-il.
Le musicien compte-t-il miser sur les pièces d’As I Am ou piger dans le répertoire de ses cinq disques? « Je vais revisiter les chansons de Hobo. Je sais que c’est le plus connu (…), mais c’est certain que je vais jouer beaucoup de chansons de mon nouvel album. »
Nouvel opus
Sur As I Am, aux accents folk et pop, Charlie Winston joue la plupart des instruments. Un orchestre, de même que le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf y ajoutent leurs couleurs respectives. C’est l’artiste français Vianney qui s’est chargé de la réalisation de l’album, en plus d’y jouer de la guitare et de prêter sa voix au duo Shifting Paradigms.
« C’est incroyable! C’était super, s’exclame Winston. Il y a des comparaisons entre nos styles, mais on est différents, aussi… Très différents. En gros, il est plus pop que moi. Il m’a dit, au début de la création de l’album, qu’il ne voulait pas faire un album de Vianney. J’ai eu l’impression qu’il avait beaucoup de respect pour moi, mon travail. Moi aussi, j’ai beaucoup de respect pour lui », affirme le musicien, au sujet de cette collaboration.
« C’est le premier album sur lequel j’ai joué de la batterie. C’est grâce à Vianney, qui m’a encouragé à en jouer. C’était une très bonne expérience de jouer avec lui. Maintenant, c’est un pote », ajoute-t-il.
Les titres d’As I Am, écrits pendant la pandémie, sont de nature très introspective. L’artiste dit avoir beaucoup réfléchi sur sa vie passée et présente. Amour, famille, croyances et exil sont notamment au cœur de cet opus.
À l’agenda
Ce printemps, Charlie Winston présentera près de 15 spectacles au Canada et aux États-Unis, dont celui du Palais Montcalm, le 27 avril. La Québécoise Gabrielle Shonk en assurera la première partie.
En 2023, il sera également très présent sur les scènes d’Europe.
Il souhaite ensuite amorcer l’écriture de nouveau matériel. « J’aimerais sortir un nouvel album l’année prochaine. C’est un peu ambitieux, mais idéalement, je voudrais faire ça », conclut-il.